RSS

Convictions

 

Une fois, j’ai pris rendez-vous régulièrement avec quelques Témoins de Jéhovah pendant un an. Je voulais les écouter puisque :

1, En ce moment là j’ai gardé encore ma timidité chinoise et par conséquent j’ai eu peu d’amis français. Franchement je trouvais que parler avec eux était une bonne occasion pour améliorer mon français.

2, Ils avaient l’air sympa et gentil. En plus, ils ont délibérément appris la langue chinoise pour s’approcher des étudiants chinois. A vrai dire, ils parlaient pas mal. Ceci était impressionnant car qu’ils faisaient ça c’était ni pour gagner d’argent, ni pour mieux connaître la culture chinoise. C’était juste pour, à ce qu’ils m’ont dit, »servir le Dieu ». J’avais jamais eu des convictions aussi fortes que ça, du coup je m’intéressais à découvrir leur monde.

3, Je suis toujours curieux des religions et de l’Histoire. Personnellement je ne crois pas au Dieu, mais ce fait-là ne m’empêche pas d’admettre l’existence de Jésus en tant qu’une personne non divine et d’accepter la Bible en tant qu’un bouquin d’Histoire.

Quand Les Témoins de Jéhovah m’ont proposé en chinois d’étudier la Bible ensemble à coté du métro Cité Scientifique, je l’ai accepté.

On se voyait une fois par semaine. Il était clair que dès le début ils voulaient me convertir. Me convertir, ce serait possible, car ça s’était passé plusieurs fois que j’acceptais des idées différentes que celles qui avaient déjà existé dans ma tête. Mais ce serait une tâche hautement difficile car je m’étais entraîné pendant des années dans une discipline scientifique et en plus j’avais beaucoup lu sur le christianisme et les critiques dessus.

Ils m’ont dit que tout ce qui avait été écrit dans la Bible avaient une justification ou une interprétation scientifique qu’on avait trouvé deux mille ans après, et que les théories scientifiques qui étaient reconnues par tout le monde (ou au moins par la grand plupart des gens), e.g. La théorie d’évolution, avaient été créées et basées sur des preuves qui étaient faibles. Ils m’ont même montré les références scientifiques. Mais malheureusement leurs arguments n’ont jamais été persuasifs pour moi.

Je n’avais jamais été convaincu. Premièrement, j’aime pas l’ambiguité. Selon moi, à une phrase donnée, si tu l’interpréte n’importe comment, tu peux toujours trouver une »justification » scientifique pour elle et les autres ne peuvent jamais la contredire. Chez les scientifiques, les assertions ne doivent avoir qu’un sens précis, de sorte que l’on puisse pas l’interpréter autrement et que l’on peut le juger Vrai ou Faux—une fois pour toute. Mais évidemment c’est pas le cas pour la Bible. Les phrases écrites dans la Bible ont toujours plusieurs interprétations et les croyants peuvent toujours en fabriquent une nouvelle si toute ce qui ont déjà existé sont prouvées fausses. Ça me gêne.

En plus, ce qui est plus important pour moi, c’est que pour être raisonnable, il faut admettre la possibilité que la foi que l’on a puisse être fausse. Par exemple, en tant qu’évolutionniste, Darwin a dit que si on pouvait trouver un organe chez un espèce qui était complètement inutile, il abandonnerait sa théorie d’évolution. Pour un mathématicien, si tu pouvais lui trouver trois intègres positifs disons x, y, et z, tels que x^3+y^3=z^3 (x^3 signifie x au cube), il abandonnerait sans hésitation le Théorème de Fermat. Pour moi, en tant qu’athée, si le Dieu me parlait directement dans ma tête et se faisait apparaître devant tout le monde, j’abandonnerais tout de suite mes convictions d’athéisme. Mais pour les croyants comme Témoin de Jéhovah, ils reconnaissent pas la possibilité que leur foi soit fausse. Pour eux, en aucun cas ils abandonneront leur Dieu. Moi je dois dire, je respecte leurs convictions, mais je préfère rester raisonnable.

 
3 Commentaires

Publié par le juillet 17, 2011 dans Uncategorized

 

Les Chinois ne combattent pas

Ce matin j’ai raconté à mon ami iranien mon histoire que l’on m’a volé le portable en campus. Il m’a demandé si j’étais allé au commissariat pour « porter plainte », et je lui ai répondu « pourquoi faire, c’est quasiment impossible de retrouver mon portable ». Puis il m’a partagé son histoire aussi. Il m’a dit que l’on lui a volé beaucoup de chose en France, y compris trois vélos et une portefeuille. Mais à chaque fois qu’il se faisait voler, il avait porté plainte. Bien qu’enfin il n’avait jamais rien retrouvé, de toute façon, « il vaut mieux le faire » ainsi dis-il. – « À ma place, tu le ferais quand même cette fois-ci? » – « Biensûr!… » il commençait à expliqué ce auquel sert cela, etc, etc, et puis il a ajouté « Tu vois, beaucoup ont ciblé les Chinois, parce que les Chinois ne combattent pas. »

En entendant cela, j’ai été choqué. Je ne sais pas pourquoi, soudainement je me suis rappelé une scène de film « Defiance » (2008, « Les insurgés » en français) d’Edward Zwick, dans lequel Zus, le chef de la guérilla juive, qui se plaignait « We don’t fight, we just get killed », a répondu affirmativement au colonel soviétique qui lui disait que « Jews don’t fight ». On n’est pas dans la seconde guerre, et on n’est pas les juifs non plus, mais c’est vrai que « les Chinois ne combattent pas ». C’est pour ça j’ai été choqué. Certainement que l’on n’est pas naturellement soumis…mais pourquoi on ne combats pas? Pour quoi on ne veut même pas chercher la police après le crime? Cela mérite d’être discuter. La réponse à la deuxième question peut être : en Chine, normalement on a l’habitude de ne pas aller à la police, si la perte ne concerne qu’une portefeuille ou un portable, car on pense que ce n’est pas la peine, et on fait pas trop de confiance aux police. Pour répondre la deuxième question, je dirais qu’autant que je sache, tous les parents chinois demandent à leur enfant de retenir par coeur qu’en déhors, la priorité c’est absolument à garder la sécurité corporelle, et qu’il n’y a pas de souci de perdre un peu d’argent si on peut éviter la violence en cas de vol. Ma maman me l’a dit cent fois. Je ne sais pas si les parents européens disent la même chose à leurs enfants, mais en Chine ça se comprend. Comme je l’ai dit, l’enfant dans une famille chinoise est déjà très important, ainsi vous pouvez imaginer la position de l’enfant unique. On est considéré comme l’espoir de toute la famille. Si une famille perd son enfant, elle perd tout. Alors ça s’étonne pas que nous somme instruits de ne pas combattre afin de garder nos corps. Ça c’est sensé, mais aussi triste.

 
7 Commentaires

Publié par le Mai 6, 2010 dans Uncategorized

 

Relation amoureuse en Chine

La succession de la lignée de la maison est un autre élément éssentiel dans la culture chinoise. En pratique, ceci était une quelque peu oligation traditionnelle, qui demande depuis millénaire, surtout aux garçons chinois, de se marier pour avoir des enfants. Même aujourd’hui, la Chine étant bien modernisée, capitalisée et américainisée, pour les Chinois et les Chinoises, le mariage est comme auparavant indispensable. Alors, ça se comprend bien qu’à priori, une relation amoureuse en Chine prévoit toujours un mariage. Ainsi, ce sera désastreux si vous direz à votre copine chinoise que vous n’envisagerez pas de vous marier avec elle, car elle vous plaquera en pensant que vous n’êtes qu’un dragueur!

J’aurais aimé dire qu’en général les Chinois sont plus sérieux que les Français au sujet de la relation amoureuse, au sens où, premièrement, comme ce que je viens de dire, pour les Chinois, la relation amoureuse implique un contrat de mariage automatiquement, alors que cette implication n’est pas évidente pour les Français; et puis deuxièmement, les Chinois préfèrent une relation stable par rapport aux Français, c’est à dire qu’ils ont tendance à ne pas changer leur copain/copine, ou en autre mot ils changent leur copain/copine moins fréquemment que les Français. Dire que beaucoup de mes amis chinois se sont mariés avec leurs copines, qui étaient leurs copines uniques. Mais compte du fait que tout le monde qui se mets dans une relation amoureuse est sérieux au moins au début, je pense que ce sera plus juste et moins controversable de dire que « les Chinois sont plus conventionnels que les Français ». (Biensûr, vous, mes chers amis qui me comprenez bien, savez bien que toutes ces assertions conclusantes précédentes n’ont qu’un sens statistique. C’est comme on dit que « les Chinois sont plus petits que les Français », ce qui est juste un fait descriptif du moyen. C’est vrai qu’on a Yao Ming qui est peut-être plus grand que tous les Français, mais ceci ne fait même pas un contre-exemple.)

En autre part, je dois dire que la relation amoureuse en Chine est moins simple, moins libre, et donc peut-être moins sincère que celle en France. En France, on est ensemble si on s’aime, on se quitte si on ne se va pas, et on n’est pas toujours censé de se marier. En un mot, les Français n’imposent pas trop de constraintes à leurs relations amoureuses. Alors qu’en Chine, beaucoup de couples n’osent pas vivre ensemble publiquement avant le mariage; beaucoup de parents interviennent dans la relation amoureuse de leurs enfants; beaucoup de filles, et parfois des garçons aussi, ne choisissent pas leurs copains/copines par l’affinité entre les deux, mais par la puissance économique de l’autre famille. Quant à la préparation de mariage, la relation devient même plus compliqué. Parfois il paraît qu’il s’agit du business entre trois familles, et qu’il ne reste plus de romance mais que de la négociation sur les intérêts. C’est normal en Chine qu’une personne se marie avec une autre qu’elle n’aime pas vraiment. Ça c’est chiant! Vous allez tout comprendre en lisant l’histoire suivant, dans lequel le rôle principal est l’un de mes meilleurs amis.

Ce mec faisait ses études dans une université à Pékin. En licence, il a eu sa première petite copine, et cette relation romantique a duré environs 3 ans. Pendant cette période-là ils ont osé déménager pour vivre ensemble au déhors de campus, car tous ses parents habitent mille bornes de Pékin. Cependant, c’était une relation sans sexe car la fille voulait garder sa virginité jusqu’à la veille de son mariage. Notre mec était d’accord car il la respectait, et voilà ils dormaient ensemble tous les soirs pendant ces 3 ans et ils n’ont pas eu la sexe. C’est incroyable, non? Mais croyez moi, mes chers amis, c’est très normal en Chine. Après, ils se sont quitté, pour d’autres raisons. Un an avant, le mec a rencontré sa deuxième petite amie. Cette fois-ci, tout s’est passé bien. Ils ont habité ensemble (lorsque leurs parents vienaient les voir, ils ont fait semblant comme si ils ont habité séparément), ils ont eu la sexe, ils ont acheté une belle voiture déjà, et tous les quatre parents étaient contents de ce couple. En ayant vécu ensemble depuis 1 ans, ils envisagent la mariage. Maintenant un grave problème surgit : les parents de la fille veulent que la famille du mec prend le frais de noces, qui coûtera environs 40,000 euros (pour des raisons sur « la face », difficile à expliquer. Un montant acceptable sera 2,000 à 10,000 euros). Récemment le mec m’a dit qu’il ne voulait plus se marier à cause de ce problème-là.

Vous voyez, la relation amoureuse peut-être bien sérieuse et bien compliquée. Ce n’est pas facile d’être en couple en Chine.

 
9 Commentaires

Publié par le avril 20, 2010 dans Uncategorized

 

Relation familiale en Chine

Chaque fois que je parlais avec mes amis de la possibilité de travailler en France à l’avenir,
ils m’ont toujours posé la même question : « qu’est ce qui se passerait pour tes parents ?» Alors que quand il s’agit des français, telle question ne sera jamais posé.

Depuis l’Antiquité, “”(Xiào) est considéré comme la vertu la plus importante dans la culture chinoise. Ce caractère chinois signifie un critère par rapport au traitement des parents, qu’en gros, un homme verteux doit respecter ses parents inconditionnellement, les obéir même si c’est contre sa propre volonté, et les soigner quand ils sont vieux. Aujourd’hui en Chine on garde bien cette vertu traditionnelle, bien que beaucoup d’éléments de notre culture traditionelle étaient perdus depuis les mouvements politiques de Mao. En général, on a un attachement sentimental très profond pour les parents. Si on habite loin de chez les parents, on se normalement voit deux ou trois fois par an. D’ailleurs, les jeunes ont tendance à travailler et à s’installer dans
la même ville où habitent leurs parents. Au fait compte tenu du fait que réellement il n’y a pas de l’Assurance sociale en Chine (elle existe mais elle ne recouvre qu’une minorité de population. En tout cas on ne peut pas compter sur elle), pour nous les chinois, c’est aussi une obligation morale de nous occuper de nos
parents.

À cause de la politique d’enfant unique, en général les chinois comme moi qui sont nés en 80s ou après, n’ont pas de frères ou soeurs. Pour nous, le concept de « frère » et « soeur » ne fait plus partie de notre vie familiale. De ce fait là, aujourd’hui lorsque on dit « 他是我哥哥 (il est mon frère) », cela signifie plutôt que « il est mon cousin » ou bien « il est mon pote », sinon on va souligner que « 他是我亲哥哥 (il est mon frère du sang) ». Une conséquence de cette politique est que sans des frères et des soeurs à partager l’amour des parents, notre génération est connu d’être particulièrement égoiste et dépendant par rapport à la génération
de nos parents, et ce qui cause des problèmes sociaux. Pour moi, être unique dans la famille est plutôt un grave dommage car depuis l’enfance, j’avais envie d’un frère ou d’une soeur. Il me paraîssait toujours si heureux de vivre dans une grande famille. Tout le monde n’a pas une grande famille…et c’est très
solitaire d’être l’enfant unique.

 
1 commentaire

Publié par le avril 2, 2010 dans Uncategorized

 

Sans titre

Les gens ont tendance à être fasciné par les inconnus car les inconnus semblent toujours mystérieux. Par exemple, on s’intéresse parfois plutôt aux cultures étrangères que la sienne. En réalité je connais beaucoup de Chinois intéressés par la culture occidentale, et je connais autant de Français qui aiment bien la culture orientale. Ce qui me semble vraiment intéressant c’est que, d’après ma constatation, en général les Chinois se foutent des autres cultures asiatiques, disons, la culture japonaise, et que pareillement, les Français sont indifférents aux cultures anglo-américaines. (je ne suis pas certain sur le dernier point. Mais en Chine, les Français sont connus pour leur « anti-américanisation »). Ici j’ai pris le Japon et les États-Unis comme exemples, parce que ce sont les deux pays dont les cultures sont respectivement considérées comme les représentant de la culture orientale et occidentale, et ont la plus profonde influence au monde. 

On peut argumenter en disant que beaucoup de Chinois (ou de Français), sont fous de culture populaire du Japon (ou des États-Unis) grâce au manga, aux films hollywoodiens, ou au hip-hop. Néanmoins, cette culture populaire est un concept très différent de celui auquel je viens de référer. Ici la culture concerne plutôt l’Histoire, la tradition, l’habitude et la manière de penser plutôt que les grandes marques ou les pop-stars. Personnellement, je trouve la culture japonaise très charmante et véritablement originale en comparaison de la mienne. Je l’admire et la respecte. Pourtant en tant que Chinois, tout sur le Japon ne me paraît pas mystérieux. Je dirais que ça m’est plutôt familier, bien que je ne connaisse aucun Japonais, et bien que je ne sois jamais allé au Japon. 

On raisonne par un peu d’Histoire. En Asie de l’Est, pendant deux mille ans jusqu’à récemment, c’était l’état chinois et la culture chinoise qui dominaient absolument. La marque de cette influence en Asie de l’Est est évidente : tout le monde utilise les baguettes comme outil pour manger, tout le monde fête le nouvel an chinois, tout le monde emplois partiellement les caractères chinois (* En général, ces caractères ont gardés leurs sens et leurs prononciations. C’est pourquoi un Chinois peut comprendre un peu de japonais), etc. Les éléments de la culture japonaise, y compris le sakura, le karaté, le samouraï, la langue japonaise, la figure asiatique, et tous ce que je ne peux pas nommer en français, sont peut-être mystérieux pour les Occidentaux…mais pas mystérieux pour nous. En effet, d’un point de vue chinois, ces éléments japonais sont banals, car, soit ils sont d’origine chinoise, soit ils ont été influencés par la culture chinoise (Ce qui ne sont pas toujours vrais, mais les Chinois sont comme ça, ils aiment prendre le crédit d’originalité ). Maintenant dans le monde, la culture japonaise est connue et admirée alors que la notre est beaucoup moins influente. Mais il ne nous faut pas être jaloux car chez nous, en ayant cassé tous de millénaire culturel, nous somme actuellement moins chinois que les Japonais.

La situation en France me semble pareil. Lorsque j’apprenais le français en Chine, on m’a dit qu’il valait mieux bien maîtriser cette langue car en France, on ne daignait pas parler anglais. Maintenant j’ai trouvé que c’était un peu exagéré, et que les Français ne voulaient pas le parler parce qu’ils le parlaient mal! Au fait j’ai voyagé en Belgique, en Luxembourg et en Allemagne, et évidemment les gens là bas parlent beaucoup mieux anglais. De toute façon, c’est compréhensible si les Français sont fiers de leur langue. Pourquoi un Français doit, le citoyen du pays où sont nés Balzac, Hugo, Maupassant, Flaubert et Stendhal, parler bien une langue qui n’avait aucune position dans la société européenne par rapport à sa propre langue jusqu’a la seconde guerre? 

L’orgueil est OK, mais il ne faut pas aller trop loin.

 
7 Commentaires

Publié par le mars 20, 2010 dans Uncategorized

 

Une fille française

Que j’ai rencontré une fille française dans une soirée « amitié franco-chinoise » il y a quelques mois. Je me souviens exactement qu’au début de cette soirée-là, elle a été seule, timide, elle n’a pas osé chercher quelqu’un pour parler, ni même pas osé déguster la pâtisserie offerte à volonté dans les tables. Je ne pouvais pas dire pourquoi, mais en ce moment là elle m’a rappelé les petites filles traditionnelles chinoises chez moi. Rarement ai-je eu ce genre de sentiment en France. Comme j’avait toujours envie de faire connaissance des filles françaises et compte tenu du fait que jusqu’a cet instant-là, après avoir habité en France depuis 3 ans, je n’en ai connu virtuellement aucune, je ne voulais pas lasser frôler cette opportunité précieuse. Bien que j’aie été timide aussi, enfin je suis arrivé à m’encourager de l’aborder. Ce n’était pas facile pour moi de faire la première marché, car je n’ai jamais l’éssayé avant, même pour une fille chinoise. « Bonsoir mademoiselle, vous êtes bien tout seule?… » c’était commencé comme ça. Ainsi nous nous somme connus.

Elle est fascinée aux cultures asiatiques. Elle aime bien la Corée, le Japon, et surtout la Chine. Elle apprend le chinois depuis un an, elle mange du riz avec baguettes, elle utilise QQ comme les jeunes chinois, elle fait connaissance des amis chinois sur internet, elle veut un copin chinois si possible et elle envisage de faire ses études en Chine un jour. Et moi, je suis le premier Chinois qu’elle a connu en réalité. « Errr pour quoi la Chine? » un jour je lui demandais. « Je ne sais pas pour quoi. » répondait-elle. « Dans mon école, il y a énormément d’élèves qui s’intéressent au Japon. Elles même s’habillent comme un Japonais dans l’école. Quant à ce qui aime bien la Chine, il n’y a que moi. » « Alors tu aime bien quelle ville en Chine ?» « Shanghai, Pékin…mais pas que ça… » Au fait ça me fait grand plaisir de connaître quelqu’un qui s’intéresse à mon pays et à ma culture. Mais je sens profond dommage aussi. Cette fille, que je trouve si simple, si pure, si naive, est charmée par une illusion d’ancien, d’étranger, d’orient, de loin. Je me dis parfois que peut-être il vaut mieux qu’elle n’y ira jamais, de sorte qu’elle puisse garder son illusion et son intérêt de Chine pour toujours. Sinon, elle sera probablement déçu si elle se rendra chez moi. Oui, malgré sa civilisation gloreuse de millénaire, la Chine d’aujourd’hui est véritablement décevoit. J’ai une correspondante française qui habite actuellement en Chine depuis six mois, et un jour elle m’a raconté les trois choses qui l’énervaient le plus en Chine. « 1) les gens qui crashent », m’écrivait-elle, « je ne m’y habituerai jamais. 2) le circulation. Les voitures n’ont aucun respect pour les piéton. 3) et les gens qui fument partout. …» Ce sont des choses vraiement unsupportable pour les Occidentaux, mais pas pour moi, car je l’ai vu pendant vingt ans. Personnellement, ces mauvaises habitudes ne me semble pas très grave. Je dirais que c’est plutôt à cause de la pauvreté. On s’évertue de survivre et on ne fait pas attention à la manière de comportement. Ça se comprends aisément. Ce qui m’énerve plus, ce que ma correspondante n’a pas pu encore se rendre compte, c’est surtout en mentalité, i.e. par rapport à la manière de penser. En Chine, on a peur de se faire « perdre la face » devant les autres, on agit « formalistement » sans percevoir qu’à quoi cela sert, on est tous chauvin, etc, etc, ici je n’énumérerai plus. En ce qui concernant mon amie française à Lille, je souhaite qu’elle puisse arriver à comprendre le monde de grandes personnes. Elle trouvera que’il y a du bien et qu’il y a du mal, dans tous les pays et dans toutes les cultures, ainsi elle ne sera pas tellement choquée lorsqu’elle sera arrivé en Chine. J’espère aussi qu’en ce moment là elle puisse trouver les meilleures parts de culture chinoise avec ses propres yeux.

 
8 Commentaires

Publié par le mars 18, 2010 dans Uncategorized

 

J’irai où?

Mes amis me pose souvent la question suivante : « Que feras-tu après tes études en France? Rentreras-tu en Chine? », et chaque fois ma réponse est la même. « je ne sais pas » , je leur répondes, « je me pose cette question tous les jours ». En fait je voudrais bien rester en France. J’aime ce pays. J’aime ses valeurs, son peuple, son hymne, sa langue et sa culture, bien que je ne mange jamais du fromage, ni ne bois du vin. Je l’aime parce que ça fait longtemps que j’y vis. Quand on vit ensemble avec quelqu’un d’aimable depuis longtemps, on sera amoureux. La France est ma deuxième patrie. Mais je voudrais bien m’en aller aussi car un pays, où habitent toute ma famille et tous mes amis, où je suis né et j’ai grandi, que je me suis promis de servir, me manque. C’est mon pays, la Chine. Quoi qu’il arrive, je l’aime sans doute et pour toujours. 

J’ai des prévisions. Voici la première: je rentrerai en Chine un jour, une fois pour toute. Je me marierai avec une jolie fille riche, qui sera pleine au sein mais vide à la tête, présentée par mes parents. Je payerai pour mon
appartement imposé à une limite d’emploi de soixante dix ans, une grande fortune en faisant un prêt à la banque, qui m’épuisera pendant le reste de ma vie. J’aurai des enfants, probablement un fils et une fille, et je les laisserai recevoir une éducation à la manière d’un lavage de cerveau comme celle que j’avais reçu. Je souffrirai de la méchanceté politique chinoise, car je suis tellement indépendant d’esprit que mon point de vue sera toujours considéré comme politiquement incorrect.

Mais j’ai aussi d’autres prévisions : je trouverai un boulot en France et par suite déciderai d’y rester après ma thèse. Je serai tombé amoureux d’une fille française et je me marierai avec elle. Mes jolis enfants métissé, qui en ayant une identité française, pourront grandir dans un environnement humain et rationnel. Ils seront intéressés par la culture et l’Histoire millénaire chinoise, mais comme ils parleront français et sauvons un peu de chinois, ils ne pourront jamais les connaître aussi bien que moi. Que moi et mes amis en Chine devions nous éloigneront au fil du temps, et que je ne puisse visiter mes parents qu’au plus une fois par an, m’attristera beaucoup. Ma vie sera tranquille et prévisible comme les campagnes françaises, qui pendant des années ne changent pas du tout, tandis que des profonds changements se passeront en Chine, ce que je n’aurai aucune chance de vivre.

Quelquefois je trouve que l’incertitude sur l’avenir est agréable, parce que c’est elle qui me fait percevoir que je suis encore jeune. Plus on vieillit, moins on a de choix. Ça, c’est triste.

 
7 Commentaires

Publié par le décembre 22, 2009 dans Uncategorized

 

L’avenir du Tibet : l’indépendance ou l’autonomie

En tant d’un patriote chinois, j’essaye d’écrire mes pensées sur ce sujet afin de montrer au monde que tous les chinois ne sont pas nationalistes et chauvins. Comme ce sujet provoque toujours des controverses, ce que nos lecteurs lirons sera en français afin d’éviter la cyber-violence.  Remarquons que dans la suite, pour référer les chinois, parfois j’employe le pronom « ils » pour souligner la différence (surtout en mentalité) entre moi et les autres concitoyens chinois.

Les problèmes de la légitimité de l’occupation chinoise au Tibet et la souvereneté chinoise du Tibet ne seront pas traités ici car, selon moi, premièrement, ces problèmes sont réservés aux politiciens et aux experts se spécialisant en loi internationale; deuxièmement, aujourd’hui c’est encore plutôt les intérets et le pouvoir qui régnent sur les affaires politiques, tandis que la notion de légitimité joue toujours le second rôle.

D’après le point de vue chinois officiel, le Tibet fait partie de la Chine depuis « l’époque ancienne ». C’est ce que j’ai appris à l’école et que j’ai trouvé marrant parce que le terme « l’époque ancienne » a aucun sens ici. En effet, sachant que le territoire de la Chine avant deux milles ans était beaucoup plus petit que celui de maintenant, et que à ce moment-là le Tibet n’était pas incoporé à la Chine, on peut dire « le Tibet fais partie de la Chine depuis l’époque ancienne » et le contraire en même temps.

De temps en temps j’ai entendu dire que les chinois se moquaient des occidentaux parce qu’ils ont une obsession du Tibet où ils ne sont jamais allé. Cependant, ironiquement, nous chinois en fait ne le connaissent pas mieux. Le Tibet, dans toute l’Histoire millénaire de la Chine, n’avait jamais joué un rôle important en culture, en économie ou en politique. Presque toutes les grandes villes chinoise, y compris le centre culturel, le centre economique et le centre politique, se situent extrêmement loin du Tibet. Pour cette raison, la plupart (peut-être plus de 95% pour cent) de chinois n’y vont jamais comme s’il est un pays étranger. Ainsi toutes informations sur le Tibet qu’ils peuvent obtenir sont via les médias directement ou indirectement contrôlés par l’autorité donc souvent biaisés ou trompeurs.

D’un autre côté, autant que je sache, la fausse connaissance du Tibet n’existe qu’au sein des chinois. Les occidentaux peuvent s’imaginer que le Tibet était un pays de paix et de calme, y habitaient les bons pasteurs et les dévots bouddhistes dirigés par le sage Dalai Lama, et un jour les incroyants communistes chiniois y entraient, le conquéraient et cassaient tout. C’est pour quoi ils soutiennnet les tibétains à reprendre leur patrie de paradis. Au contraire, les chinois s’imaginent qu’avant l’arrivée de l’armée de libération chinoise, les tibétains avaient eu la misère sous le régime de l’esclavage. Il y avait eu l’exploitation, la torture, etc. jusqu’à ce qu’ils soient libérés par leurs fréres chinois. Après cela, le Tibet pouvait commencer à se moderniser grâce au financement annuel du gouvernement chinois de sorte que les tibétains d’aujourd’hui pourraient vivre mieux. La vérité c’est que les chinois et les occidentaux ont tous raison mais aussi ils se sont tous trompés. Le Tibet n’était pas un paradis et les chinois n’étaient non plus les libérateurs. C’est vrai que les serfs tibétains étaient une fois libérés et les classes privilégiées anciennes étaient éliminées mais le nouveau oppresseur emmergeait aussitôt. Si les lecteurs cherchent une référence, je recommenderais « Friendly Feudalism: The Tibet Myth » de l’auteur américain Michael Parenti, que je trouve très intéressant et non biaisé.

Mon point de vue ici c’est qu’il n’y a pas de souci entre les chinois et les tibétains. Lorsque les temples et des pagodes tibétains étaient ruinés par les « chinois », les bâtiments culturels situés dans les autres régions de Chine étaient ruinés aussi, même sévèrement, par les mêmes « chinois », et lorsque les tibétains souffaient de l’oppression, les chinois en souffaient aussi, même sévèrement. Il semble que les chinois se font les oppresseurs, mais en réalité ils se font les victimes. L’oppresseur c’est toujours l’idéologie et le régimes de totalitarisme, pas certain ethnique ou nation. Tant que le totalitarisme reste encore là, même si les chinois n’avaient jamais été arrivé au Tibet, il n’aurait pas eu la vraie libération pour le peuple tibétain.

Aujourd’hui les tibétains poursuivent leurs style de vie. Comme ce que les droit de l’homme dise,  que chacun a le droit de chercher son heureux, on respecte les tibétains et on les soutiens. Mais cela ne signifie pas que l’on doit soutenir leur tentative de l’indépendance, parce que ce chemin à l’heureux n’est pas pratique, ni meilleur. Il n’est pas pratique car aucun chinois, y compris ceux qui sont les plus instruits et ceux qui ont une mentalité occitantale, l’approuverait (peut être il existe des exceptions, mais personnellement je ne connais aucun.) Autrement dit, si les tibétains déclareraient l’indépendance, il affronterait immédiatement la guerre qui n’apporte que de misère. D’autre part, c’est beaucoup plus facile pour que les tibétains poursuivent leurs droits dans le cadre de l’autonomie car dans ce cadre-là, l’intégrité de la Chine ne sera pas violée, ce qui est crucial dans la mentalité des chinois d’aujourd’hui, de sorte que toutes autres demandes seront négociables.

Ainsi, tout soutiens économique, politique et militaire des occidentaux pour les séparatistes tibétains n’entraîne que la déstabilisation régionale et les mécontents des chinois aux occidentaux eux-même. A mon avis, La meilleure aide pour les tibétains, ce qui est une meilleure aide pour les chinois aussi, c’est à promouvoir la démocratisation du système politique chinois. Une fois la démocratie en Chine aura réalisé et le totalitarisme n’y aura plus existé, les chinois ainsi que les tibétains se feront gagner  la vraie libération. Seulement à l’époque de « République démocratique de la Chine » où les chinois auraient la liberté d’expression, ils pourraient se rendre compte que la notion abstraite de « grand pays » n’a aucun sens en comparant avec l’heureux de son chaque citroyen. Ce serait à ce moment-là où les tibétain pourraient procéder à l’autodetérmination pour l’indépendance, si ils la trouveraient encore nécéssaire.

 
4 Commentaires

Publié par le décembre 13, 2009 dans Actualités et politique

 

1984 d’un point de vue chinois

1984 de George Orwell est un roman célèbre dans le monde occidental. Le monde décrit dans cet ouvrage est terrible mais aussi considéré comme loin de la réalité – après tout le monde d’aujourd’hui est si defférent de celui de 1939 ou de celui avant 1991, c’est normal que les jeunes Européens, qui ont grandi dans une société libre et prospère, qui n’ont jamais pu connaître le régime du totalitarisme, qui manquent même de movitation de lire ce grand ouvrage, ne le considèrent comme rien de plus qu’une histoire de fiction.

Mais le sentiment d’un point de vue chinois peut être différent et compliqué. Il y a plus d’un an que j’ai lu 1984. Je l’ai trouvé génial car le monde extrême, irrationel mais concret où Winston Smith habite, que Goerge Orwell imagine, est similaire à celui où j’ai grandi. Le point que je veux souligner ici n’est pas « quel monde extrême et irrationnel il est », par contre, c’est que les habitants en général ne peuvent pas s’apercevoir qu’ils vivent dans un monde extrême et irrationnel. Ils se sont habitués au fait que « Big Brother vous regarde », comme nous nous sommes habitués au fait qu’il y a la journée et la nuit.

Je ne pourrai jamais oublier le choc que j’ai ressenti lorsque j’avais entendu raconter le tragique événement en 1989 pour la première fois, car selon moi, aucune excuse n’est acceptable pour une telle atrocité, dont toutes discussions en public sont strictement interdites même aujourd’hui en Chine. C’est dès ce moment là où j’ai compris que « le sauveur de la Chine » que l’on chantait tous les jours était en réalité le sauveur du mensonge. Je ne pourrai jamais oublier non plus un de mes comarades en lycée. C’était un garçon très intélligen possédant plusieurs droits exclusifs des inventions. Un jour on m’a raconté qu’il était tombé malade et qu’ainsi il n’allait plus à l’école, mais plusieurs années après j’ai trouvé par hasard son nom dans une nouvelle d’un website etranger, qui indiquait qu’ayant été arreté et libéré plusieurs fois par les polices de sécurité, mon collègue avait réussi à se faire arriver aux Etats Unis. Encore plusieurs jours après, dans une réunion du lycée, je me suis fait confirmer la vérité de cette information par mon ancienne prof, qui avait rajouté aussi que
ce que mon collègue avait fait, c’étaient des discours à propos de la démocratie et de la liberté dans certains forums sur internet, ce qui étaient considérent une menace pour le parti.

C’est vrai que la Chine est devenue de plus en plus libre et que le contrôle est devenu de plus en plus légèr, mais Big Brother reste encore là, partout comme toujours. Lorsque le mensonge devient la vérité et que l’habitude devient l’instinct, ce serait extrêmement difficile de faire changer les pensées du peuple chinois.
Beaucoup de chinois ne peuvent pas distinguer le parti de l’état, ni comprennent pas l’universalité de droits de l’homme, parce que dans le monde où nous habitons, nous étions instruit tous les jours qu’il n’y aurait pas eu de l’état chinois s’il y avait pas le parti; quant aux droits de l’homme, c’est l’outil employé par les occidentaux pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine.

Néanmoins j’ai espoir que demain sera meilleur. Grâce à la technologie moderne et à la globalisation de l’économie, la transmission des informations ne peut être bloquée par aucune force politique, de sorte que nous pouvons approcher de plus en plus la vérité. Ainsi, un jour arrivera — pas maintenant mais bientôt, où le Ministère de la Vérité ne fonctionne plus.

 
3 Commentaires

Publié par le novembre 23, 2009 dans Uncategorized